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Afrikan’DA-slameurs-du-Burkina-Faso

Faisant parti du top 3 des meilleurs groupes de Slam en Afrique, Afrikan’DA  du Burkina Faso construit l’une des fondations des pyramides de l’oralité africaine. Un Maestro de la musique africaine et trois cordes vocales aux écritures aiguisées aux valeurs humaines. Ces garçons qui sont ensemble depuis près d’une quinzaine d’année nous accordés de leurs mots.

Slam Is Love : Toute une joie pour ces instants en votre compagnie. Aujourd’hui quel doit être le ton de la voix d’Afrique ?

Afrikan’DA : Dire plus haut et plus fort tout ce qui se dit tout bas, se confier une mission d’ouverture d’esprit et de prise de conscience par le partage d’émotion sous histoire et présent est notre impartialité. Le continent noir est couvert de sang délavé, d’histoire mal écrit par les colons et par leurs marionnettes africaines. L’Afrique c’est le futur, cela se fera par les générations à venir. Nous avons le devoir de poser les bases solides pour faciliter la transition des prochaines élites africaines.

Slam Is Love : Est-ce que pour vous l’Afrique s’écoute elle-même aujourd’hui ? Si oui les preuves ? Si non quelle démarche faut-il ajouter ?

Afrikan’DA : Plus ou moins. Il y a une frange, consciente qui loin d’être complexée, essaie de s’émanciper du joug de l’occident tout en s’assumant. Et il y a malheureusement la grande masse qui est tout le contraire du précédent. Ce qui voudrait dire que le travail est encore énorme.

Slam Is Love : Slam Sans Frontière pourquoi ? Pour qui et comment ?

Afrikan’DA : L’idée est née après plusieurs voyages hors du Burkina, lorsqu’au niveau des frontières terrestres nous subissons des tracasseries au niveau des frontières. Cela nous a beaucoup affectés et nous a amenés à créer le projet ‘slam sans frontières’ pour dénoncer cette arnaque au cœur même de l’espace CEDEAO. Parce que « la libre circulation des biens et des personnes » n’est que sur papier et la réalité du terrain est tout autre. Nous avons donc lancé la première édition en 2017 avec des pays comme le Sénégal, le Togo, et le Bénin. Et actuellement nous réfléchissons sur la deuxième édition avec d’autres pays qui se grefferont notamment le Niger et le Mali.

Slam Is Love : Quelles sont les frontières vous voulez abolir avec le slam ?

Afrikan’DA : Les frontières de l’injustice sociale, les frontières du racisme, les frontières de la mal gouvernance. L’Afrique a le même problème.

Slam Is Love : Quelles sont les taches de chacun dans le groupe ?

Afrikan’DA : le groupe est une seule et une seule personne qui se nomme Afrikan’da….(rire).       Nous avons une grande chance. Ça nous arrive d’avoir les mêmes idées et les mêmes pensées sur des décisions à prendre sur un projet. Les grandes décisions se prennent ensemble et à partir de là, chacun accompli la mission qui lui sera confiée.

Slam Is Love : Quel est votre processus de création de l’idée au texte ?

Afrikan’DA : Tout peut partir d’une idée collective ou d’une idée personnelle. Qui se sent dans un thème s’y lance et à tours de rôle le sujet est traité et validé par l’équipe avant de connaitre le studio. Ainsi donc nos textes trainent beaucoup dans le labo car nous faisons de la musique de recherche

Slam Is Love : Lequel de vos projets vous motive le plus ?

Afrikan’DA : les projets de concert sont d’une grande envergure pour le label et pour le groupe. Mais si on devait parler d’un projet spécifique qui nous tient vraiment à cœur, ça serait notre festival FESE. Tellement d’artistes confirmés sont sorties de cette école qu’est FESE ce qui est un réel motif de satisfaction qui nous encourage à continuer.

Slam Is Love : Quel est votre plus beau jour artistique ? Pourquoi ?

Afrikan’DA : La première fois qu’on a amené le slam sur la plus grande scène de la ville (le théâtre de l’amitié). On s’attendait tous à des jets de projectiles avant même la fin de nos textes mais personne d’entre nous ne croyait qu’on allait être applaudit. On a été réclamé par le grand publique à redire le même texte après notre déclamation et ce jour à marquer définitivement l’arrivée du slam dans notre belle ville de Sya après deux années de dur travail. C’était en 2009.

Slam Is Love : Existerait une femme ou un homme politique vivant dont vous avez une admiration ?

Booder : Honorable Moussa ZERBO, pour l’ensemble de ses combats en faveur de la population et son grand soutien envers le monde de la culture.

Boni Lanky : Monique ILBOUDO (ex ministre de la promotion des droits Humains, femme de lettre et militante des droits de l’Homme)

RH : Madame la ministre de la solidarité nationale, de la femme et de l’action humanitaire Hélène Marie Laurence Ilboudo Marshal, elle a juste un grand cœur et elle reste une battante parmi tant de femmes et d’hommes politique du Burkina Faso.

Sissoko Moustapha El Maestro : Non, aucun.

Slam Is Love : Isidore ou Norbert ? Pourquoi ?

Afrikan’DA : Pour l’homme qu’il a été et le modèle qu’il continu d’être pour la nouvelle génération africaine qui ne l’a même pas connu, Isidore Thomas SANKARA.

Slam Is Love : Entre la marche et défilé votre choix ? Argumentez ?

Booder : toujours la marche, surtout pour la lutte des causes nobles

Boni Lanky : Le défilé c’est de l’art, étant donc artiste je me laisse rapidement embarquer pour le défilé.

RH : le déguisement de trouve n’importe où, dans la marche ou dans le défilé. Partir a pas lent nous fait tracer le chemin dans la cogitation, alors ensemble on marche dans un désordre organiser naturellement vers les luminaires pour un avenir radieux.

Sissoko Moustapha El Maestro : la marche. Dans le sens de revendiquer des droits.

Slam Is Love : Question ambigüe, la douceur à sa porte fine ? Pulpeuse ? Arrondi ?

Booder : Pulpeuse à 101%

Boni Lanky : Oh oui, la douceur à sa porte fine (rire) mais un coup d’œil de temps en temps coté pulpeuse (rire aux éclats)

RH : elle est juste pulpeuse surtout quand elle vient d’une fée qui règne sur le milieu du juste

Sissoko Moustapha El Maestro : la douceur.

Slam Is Love : Quel est votre plat préféré ? Pourquoi ?

Booder : Riz avec sauce patte d’arachide. Spécialité sanbla, mon ethnie.

Boni Lanky : Haricot. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est le plat que j’aime depuis tout petit.

RH : Le daiguai à base du petit mil

Sissoko Moustapha El Maestro : au lieu du plat préféré, le to est le plat que je n’aime pas. Sinon tout le reste passe. Je suis un bouffe tout (rire aux éclats)

Slam is Love : Combien d’album ? Avez-vous un manque ?

Afrikan’DA : 2 albums, 1 single et 1 maxi single

Slam Is Love : Un mot qui décrit vos œuvres ?

Afrikan’DA : L’humilité

Slam Is Love : Quel est votre propos artistique ?

Afrikan’DA : « Plus un homme devient sage, moins il cherche à prendre la parole » un proverbe indien que nous avons légèrement modifié

Slam Is Love : Booder lequel de vos chansons te ressemble le plus ?

Booder : le titre Poésie trahie

Slam Is Love : Boni Lanky lequel de vos événements te ressemble le plus ?

Boni Lanky : je dirai Festival International d’Éloquence Slam Eveil (FESE International)

 

Slam Is Love : RH (votre nom on dirait un commandant de district, recevez nos excusez) lequel des distinctions ou collaborations vous ressemble le plus ?

RH : vous avez un don de lecture Mr, je suis un commandant d’où le pseudo RH, en moi vie les ressources humaines, par les mots je gère les Hommes et si j’ai vraiment le choix entre vos mots je prendrais la distinction, ça couvre mes collaborations durant les mêlées humaines. Toujours par le juste milieu

Slam Is Love : Sissoko Moustapha El Maestro lequel des voyages vous ressemblent le plus ?

Sissoko Moustapha El Maestro : voyage d’affaire au compte de l’art.

Slam Is Love : vos défis du moment ?

Afrikan’DA : Faire connaitre et imposer le slam. Être le porte flambeau du slam Africain et avoir une place méritée sur le plan international.

Slam Is Love : Akpé kaka pour ce moment de partage, que les muses vous amusent. Love bless you

Afrikan’DA : Beaux moments d’échange et de partage, que le slam nous porte. Slam is love.

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