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Dans les émois du Silence X

Chronique  » Dans les émois du Silence X  »

Cher Saffson kozo
De loin ton courroux se fait sentir
Pas besoin de voir ton faciès pour le ressentir
Croupissant sous l’emprise lugubre de la violence
Frère, la possibilité de te voler un sourire reste un rêve cauchemardesque

Sur la ville, ce soir un silence plane
Une page se ferme et l’histoire se répète
Liquidé à vil prix, le sang humain fane
Les enfants de la terre de nos aïeux engloutis, rien ne reste

Les nuits blanches deviennent une habitude
Sur cette terre en proie à l’ingratitude
Dehors les pieds lassés battent le macadam
Un nourrisson chiale dans le creux d’une dame
Au corps déchiqueté, au souffle arraché
La barbarie se négocie bon marché.

Entre frères le goût suave tourne au vinaigre
La politique sévit, l’économie tourne de mal en pire
Des années de dur labeur en un laps de temps s’effacent
Un peuple dans le désarroi entre dans le gouffre mortel

Face aux atrocités, les tous puissants deviennent bouche bée.
Regardant leurs confrères trépasser tels des mouches tombées,
S’ils aimaient leur peuple, arriverait-on là ?
Paix aux âmes qui rejoignent l’au-delà.

Fofo, regarde de tes yeux, les ruelles devenues une impasse
L’émotion est grande, les rêves évaporés
Le désespoir sur son passage a tout défloré
Même pas de chance pour exprimer le ras-le-bol
La meilleure issue est peut-être de fouler un autre sol

Mais bien avant le lever du jour, dès l’aube,
Une myriade de fleurs poussera
L’image macabre à jamais s’effacera
Et on peut encore croire à la paix dans notre monde.

Paulseko fils d’Orphée
12/11/2017

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